Initier et faire émerger de nouveaux projets exemplaires sur le territoire de l’Ardèche est une préoccupation forte de notre association. Souvent, les acteurs méconnaissent le potentiel de leur territoire ou ne disposent pas des outils pour évaluer l’opportunité de leurs idées. Pour répondre à cet enjeu, nous cherchons à développer des analyses et des outils qui permettent de mettre en lumière ces potentiels.
C’est dans cet esprit que nous avons lancé une étude visant à caractériser le potentiel de développement des réseaux de chaleur sur le territoire ardéchois. Cette étude à été réalisée au premier semestre 2014 dans le cadre de nos activités soutenues par le Conseil Régional Rhône-Alpes et l’ADEME.
Nous avions publiés en novembre 2013 une proposition de stage s’inspirant des méthodologie de type « heat-map » anglo-saxonnes. C’est un étudiant, d’origine anglaise lui aussi, de l’université Joseph Fourier (Grenoble) qui a été retenu pour mettre en œuvre le projet : Caleb FALKINER-ANDREWS. Il a été encadré par Emilie Pauze, référente « Bois-énergie » à Polénergie. Nous profitons de cet article pour les remercier de l’important travail qu’il ont consentis. Nous nous sommes aussi appuyé sur l’infrastructure SIG de GéoArdèche. GéoArdèche est le portail d’échanges de données géographiques de l’Ardèche. Nous les remercions pour l’appui technique que ses animateurs nous ont apporté
Pour parvenir à l’objectif nous avons été amené à modéliser la consommation énergétique individuelle de l’ensemble des bâtiments, repertoriés sur le territoire départemental, soit 186 909 locaux différents répartis sur 159 878 parcelles !
Nous avons ensuite été en mesure, d’évaluer la pertinence potentielle de mise en oeuvre de réseau de chaleur à partir du critères suivants : Le réseau réuni au moins 5 bâtiments cadastrés pour un ratio minimum d’au moins 1,5 MWh/an et par mètre linéaire de réseau. Pour évaluer la pertinence des réseaux détectés, nous les avons criblés au moyen d’un test de « robustesse » (R, sur les cartes) qui consistait à envisager l’hypothèse d’une division par 4 des consommations énergétiques modélisées (cas d’une rénovation thermique par exemple) et de voir si le réseau resterait pertinent dans ce contexte.
Grace à cette méthodologie, nous avons été en mesure de réaliser un Atlas communal des réseaux de chaleur potentiels.
l’étude à permis d’identifier 1237 réseaux potentiels dont 185 avec une robustesse de 100 % et 53 « Gros » réseaux (P>1MW)
Elle démontre, en outre que l’essentiel du potentiel de développement « local » de réseau de chaleur au bois énergie est le fait d’une vaste majorité des petit et très petit réseaux.
Attention ! les réseaux identifiés ne sont pas tous viables ou pertinents ! Cet outil a pour objectif de proposer une premier ciblage des potentiels. Dans TOUT les cas une approche « terrain » reste nécessaire pour appréhender les critères de faisabilité non pris en compte par le modèle (par exemple, la topographie, les classements au titre du patrimoine, ou encore l’accessibilité de la voirie….)
Les communes ardéchoises intéressées par la démarche peuvent nous contacter pour avoir accès aux données qui les concernent.
Sur cette carte (commune de Rosière) on distingue plusieurs réseau potentiels caractérisés par leur robustesse (R) exprimé en % des batiments restant raccordable après division par 4 des consommations de référence
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